Je réside en France et je travaille en tant qu’AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap) depuis trois ans. Pour moi, c’est un métier qui me tient à cœur, mais qui est peu reconnu par l’Éducation nationale.
Au début, je pensais que c’était un métier en devenir, avec de réelles opportunités d’évolution. J’étais hyper motivée. Mais depuis trois ans, à part la possibilité d’un passage en CDI (Contrat de travail à Durée Indéterminée), rien n’a bougé… Ça va de mal en pire, même pour les enfants que l’on accompagne.
Avec la nouvelle politique de mutualisation, le Pôle inclusif d’accompagnement localisé (PIAL) nous sommes en mesure de prendre davantage d’élèves en charge, mais nous avons de moins en moins d’heures à leur consacrer.
Certains bénéficient uniquement d’un accompagnement de deux heures, alors qu’ils devraient avoir huit heures. C’est totalement inefficace et perturbant pour l’enfant, car nous mettons en place des mécanismes pour le conduire à l’autonomie, et tout est malheureusement stoppé. Il faut donc repartir à zéro à chaque prise en charge.
Il arrive que les enseignants, avec lesquels nous collaborons, se retrouvent seuls avec des élèves ayant des troubles du comportement, ainsi que leur classe à gérer en plus. En fin de compte, tout le monde est dans un état de souffrance.
Il y a un énorme déficit d’AESH, car le métier n’est pas attractif sur le plan financier en termes de rémunération. L’accompagnement des enfants coûte de l’argent, mais il s’agit de l’avenir de nos jeunes qui seraient certainement aptes à entrer dans le monde du travail. Cela dit, on ne leur en donne pas les moyens, car on ne fournit pas les ressources nécessaires aux AESH.
En outre, nous manquons vraiment de formation pour accompagner des élèves touchés par des troubles très spécifiques, qui peuvent provoquer des comportements violents. Je me suis formé sur le tas, en lisant un grand nombre de livres, car notre programme de formation n’est pas suffisant.
Le témoignage de Mireille met en lumière les défis auxquels sont confrontés les personnes qui accompagnent les enfants en situation de handicap dans les établissements scolaires.
Dans les pays en développement, les enseignants et les accompagnants ne reçoivent pas de formation adéquate pour aider les enfants en situation de handicap.
Grâce à votre générosité, chaque don, peu importe sa taille, fait une grande différence.